Je suis affamé de pouvoir aimer qui que ce soit. J'ai découvert le piaf naissant à deux pas de chez moi. Dans un nid sur une herbe. Courageusement. En lui ouvrant le bec. Encerclé. Je voulais remettre le foyer dans sa position, mais la bête sauvage était en liberté. Les oiseaux se sont enfuis. Le point nodal des plumes d'épingle est resté debout dans ma main et a parlé. Tout simplement parce que je l'ai relevé par le bout du nez, Ca ne veut pas dire que je l'ai réveillé. Qui suit ? Toute la soirée, il mordille à cette image de la boîte de bidule d'eau. Je suis une espèce de misérable bête. Il ne...
Une jeune fille remorqueuse à la dentelle de tableElle est ici depuis plus d'un siècle,et en ce monde, tout n' a pas encore été étudié.et pris en compte. Le domaine faisant l'objet de l'enquête d'aujourd'huiest des endroits qui ne se déplacent pas tout seuls. Il faudrait les accompagner,bousculée, déplacée,enlevés de chez eux et relocalisés. Elles ne veulent pas toutes y aller, par le casier,le meuble. Les parois inébranlables, le tableau. Cependant, la Nappe sur la planche têtuequand bien saisie par ses ourlets,manifeste une disposition à voyager. Et les coupes, les couverts,la crémeuse, les serviettes,...
Ma robe est muette quand je marche sur le sol Ou bien restez à la maison ou bien sur les flots. Parfois, mes atours et mon air de noblesse Hissez-moi au-dessus de la demeure des hommes, Et ensuite, la violence des ténèbres me conduira au loin Au-dessus des peuples, et de mes ornements Sonnerie retentissante, envoyer une chanson. Et je chanterai sans ambages quand je ne serai plus en liaison Avec de la Terre ou de l'Eau, mais un esprit voltigeant.
Courte crapinade Mais quelle est cette grenouille qui se marre dans la mare ? Elle est verte, d'un ver de terre proche du jaune de l'écume du jour A l'intérieur, elle sent cette douleur qui progresse et elle tient la barre Elle a l’œil un peu collé comme elle sait que ça va être son tour Hasard de la destiné d'une guillotine décervelée Aujourd'hui, les cuisses lui ont été dérobées Bienheureux moment passé sur un nénuphar moelleux Tel Belzébuth, maître des mouches, riant au nez de la faucheuse Insouciance innée de la perpétuité réelle d'un coassement Silence insaisissable d'un coup de fourchette...
Chemin de l'usurier Au fin fond de la ruelle noire Tu as touché les écrouelles Regarde toi dans le miroir Il y a la bouteille qui t'appelle Le navire prisonnier te guide sous la vague Mais tu entends les sirènes La gourmandise n'est pas une blague Le purgatoire est ton mécène C'est comme une histoire de polisson Au-delà de cet oripeau C'est bien lui qui aura ta peau On est prêt pour le grand plongeon Au fin fond de la ruelle noire Tu as été ce thaumaturge Que la croix conduit à l'abattoir Il y a la bouteille qui te purge Les charniers conduisent en enfer Liquide arc-en-ciel qui porte tes pas Tu...
Culture de l'homme moderne La grande maison des Pharaons porte encore les stigmates du temps Les fils charnels de l’Égypte sont sûrement délabrés On entend les morceaux de momies crier dans les musés indûment Comme dans Pierre et le loup, elles vont finir dévorées Tout le monde sait que les éléphants ça trompent énormément Pourtant les squelettes de Mammouth restent immobiles Ruse pour échapper à leur nouvel appartement Mise en scène pour cacher leur immortalité subtile Visiteur, il déclame le long des corridors les épopées construites de l'Histoire Bourlingueur, il rêvasse à des siècles inconnus...
Celui qu'on ne voit pas Je frappe la balle et jamais elle ne revient Le curieux voyageur l'a ramassée Cet esclave des mondes enchantés et lointains Près du sépulcre, aucune barrière ne l'a arrêtée En rencontrant la fée je l'ai questionnée Oracle de mes nuits d'argent et de calamine Le pentacle de Salomon m'a conduit à Jérusalem l'aimée J'ai retrouvé l'étranger qui faisait grise mine Sur le chemin, il a prôné la libération Mais le printemps des peuples s'est perdu le long des pierres du mur des lamentations Alors la balle il l'a jetée Et les parpaings la lui ont renvoyée D'émoi, j'ai voulu le consoler...
Allons enfants de l'apatride Psalmodions la clameur gutturale L’ardeur du ciel guide nos pas Murmurons le nom de l’innommable Son antre ne nous oublie pas Si le serpent s'étouffe en mangeant la pomme C'est bien qu'au fond, la place est venue à lui manquer Home, sweet home Le rampant finit toujours par regretter Les vertes collines ne s'enorgueillissent pas du temps qui passe Les blanches plaines ne pleurent pas le vent qui glace Continuons à chanter, c'est l'été La bise de la cigale aura tôt fait de nous irriter La tête dans l'oreiller, on a l'esprit dans la vague La main dans nos deniers, abîme...
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